samedi 2 octobre 2010

vendredi 24 septembre 2010

Exposition Mon Vingtième Siècle à La Page Blanche


Que d'anniversaires nous fêtons, aujourd'hui !
Un an pour La Page Blanche,
dix ans pour le XXIème siècle,
cinquante ans pour moi...
Le moment de jeter un coup d'oeil en arrière, sur notre petite portion de XXème siècle, vécue et un peu décantée.
Que reste-t-il quand on a tout oublié ?

C'est ce que nous proposons de découvrir à La page Blanche, au 2bis rue des chanoines, à Rouen, jusqu'au 3 octobre prochain.

vendredi 3 septembre 2010

rentrée

Blague classique en Normandie : après tant de jours d'août à ne pas mettre le nez dehors, le soleil nous darde ses plus beaux feux en pleine rentrée !
Aussi ai-je pu stationner dans mon transat-modèle, livre en main.
Après quoi j'ai croqué l'empreinte que j'y ai laissée, pour ne pas oublier qu'une chaise longue peut aussi servir à recharger ses piles avant la longue traversée hivernale...

mardi 31 août 2010

Vacances immobiles 28


Adieu, vive clarté de nos été trop courts !..

lundi 30 août 2010

Vacances immobiles 27

Soleil vif, herbes vives, air vif
Vivacité de fin d'été piquée de pointes de rentrée

Que faisiez-vous aux temps chauds ?
- Je vaquais, ne vous déplaise...
- Vous vaquiez ? J'en suis fort aise,
Eh bien, foncez maintenant !

Vacances immobiles 26


Transat volant
revient de loin

Un petit tour au Cameroun
Deux jours
Juste comme ça
le temps d'une médaille
de retrouvailles

Décoration rime avec évasion :
c'est bien le début d'une saison nouvelle...

samedi 28 août 2010

Vacances immobiles 25

Frais du jour
Le transat
Fleurit au soleil retrouvé

Vacances immobiles 24

Mi-figue, mi-raisin
Entre chien et loup
P'tet ben qu'oui, p'tet ben qu'non
Entre deux eaux

Pendant ce temps les herbes poussent
Et ça vous pousse
Entre deux âges...

jeudi 26 août 2010

Vacances immobiles 23

Le transat serait-il soluble dans l'eau ?

Par un temps tropical, des trombes d'eau tiède s'abattent sur lui, il m'apparaît luisant et lourd.
Sur ma feuille détrempée, mon aquarelle que la pluie suffit à diluer généreusement m'en laisse cette trace évanescente...
... Envers surprenant de sa présence appesantie par l'eau.

Tristes Tropiques en Normandie ?

mercredi 25 août 2010

Vacances immobiles 22

Vent redoublé, jour écourté, fin d'été ?

mardi 24 août 2010

Vacances immobiles 21

Un grand coup de soleil du soir troue de chaleur l'incessant frémissement des herbes et des feuilles,
chahut marin.
Le transat simplement offert invite au voyage : les yeux fermés, blottie dans son creux, heureuse de ce réchauffement soudain, me voilà transportée au bord de la mer, au coeur de mes anciens étés,
ou bien dans les montagnes,
quelque part dans un obscur pli de mémoire...

lundi 23 août 2010

Vacances immobiles 20

Arrosé de nouveau jusqu'à la dilution,
il semble s'implanter dans une végétation vivace,
devenant douce trace qui sourdement s'efface...

Vacances immobiles 19

Il faut toujours une exception pour confirmer la règle, nous disait-on en classe de grammaire.

Je n'ai jamais compris ce que cela voulait dire.

J'applique quand même bêtement ce vieux précepte.

Aujourd'hui, donc, l'heure du transat sonna dans le train Paris-Gisors.

A la toile bleue à laquelle je m'étais habituée, tout simplement tendue sur quelques bouts de bois, fit place un velours de même couleur, coulé dans un moule de plastique.
Différence de taille avec mon sujet habituel : au lieu de trôner seul dans sa clairière, celui-là s'alignait gentiment dans des rangées ordonnées et vides ; marche par deux, marche par trois, face-à-face, dos-à-dos. Il y a du militaire dans son uniforme comme dans sa position.

Immobile et pourtant en marche. Insensible au paysage qui défile.

Aujourd'hui vide et demain convoité par quantité de voyageurs impatients,

il ne s'étonne de rien.

samedi 21 août 2010

Vacances immobiles 18

Après trois jours vagabonds, je retrouve le transat intact.
Autour, le même frisson, furieux froissement feuillu.
Cette fois, l'air agité est chaud à nous brûler, retour d'été,
mais la toile hésitante se tortille et s'évente,
découvrant le fourmillement des herbes repoussées...

mardi 17 août 2010

Vacances immobiles 17


Voile gonflée, torse bombé,
la toile, grosse de l'automne qui vient,
réside et campe en son été qui passe en un souffle
hors de saison...

Vacances immobiles 16

Paré à sécher ?...
... Sans désemparer !

dimanche 15 août 2010

Vacances immobiles 15

Normandie, pays de pluie,
pays d'impressionnisme,
d'opinions peu tranchées,
de contours vaporeux...

Ce 15 août arrosé de façon très copieuse,
coeur d'été voyageant en automne, au printemps,
dans des saisons flottantes,
offre un curieux cocktail dépourvu d'étiquette.

samedi 14 août 2010

Vacances immobiles 14

Il aurait pu quitter la page !
Rattrapé de justesse par les cheveux, le voilà contenu, le transat fou prêt pour l'échappée belle...
La raison : belle journée de mer et de mère, sans doute !

Vacances immobiles 13

Face à face...
A mi-distance de la table à dessin posée dans la clairière comme un appui solide, et de la sombre forêt que percent de rares trouées, le transat vit sa vie...
Dos tourné au rideau d'arbres, il s'offre tranquillement à la lumière de l'espace dégagé, déblayé, vide.
Il n'attend rien, semble-t-il.
Disponible, si possible, dit sa toile creusée.
Prêt à poser, à causer, à meubler, va !
Quand ?

jeudi 12 août 2010

Vacances immobiles 12

Temps d'orage, sans doute !
Le transat ne navigue plus seul,
une colonie de mouches l'investit sans vergogne...
Va-et-vient incessant, tout le monde sur le pont !

mercredi 11 août 2010

Vacances immobiles 11


L'herbe repousse et verdit la paillasse,
tout change et vit,
le transat pâlit,
pour un peu il disparaîtrait,
fondu dans la foule végétale...

Vacances immobiles 10


Ce n'est ni le jour, ni l'heure des bains de soleil...
Bain de minuit, sous la pluie,
possible en Normandie ?

lundi 9 août 2010

Vacances immobiles 9

Repos sans répit
Flagrant délit

Croquis du soir
Espoir

dimanche 8 août 2010

Vacances immobiles 8

Aujourd'hui, foule à Roissy, foule aux Puces de St Ouen, foule à la gare du Nord...
Gens marchant, attendant, flânant, courant, traînant bagages, enfants, infirmes.
Femmes aux bras nus, aux jambes nues, côtoyant des femmes cachées, enfermées dans d'épais draps noirs, dérobées sous leur robe en forme de sacs... Curieuse promiscuité !

Voyage près et loin à la fois, pour moi : regard sur les départs, sur les retours, sur les points morts ; j'effleure les flux du mois d'août, avant de retrouver, fidèle, le transat transi dans la clairière.

Il n'a pas bougé, toujours vacant, toujours patient, heureux d'être au soleil, ce soir, un soir pour bain de soleil.
Autour de lui, les ombres défilent, comme le souvenir des passagers frôlés...

samedi 7 août 2010

Vacances immobiles 7


La toile se cambre et se creuse, lourde de pluie.
L'averse est passée, vive...
Le soleil ressort et rassure,
le transat s'essore,
c'est l'été encore !

vendredi 6 août 2010

Vacances immobiles 6

Temps changeant, pour ne pas changer...
Alors, changer de couleur, pourquoi pas ?

La robe bleue rougit, de froid peut-être,
ou de timidité d'être tant regardée ?
De camper dans ce champ vert jauni, aussi, sans doute.
Paresse, banalité, manque d'exotisme,
et le frisson du froid qui vient, feuilletant les arbres,
sussurer que l'été, déjà bien avancé, perd des plumes et des minutes de jour,
chaque jour.

Le drapeau rouge dit la révolte de ceux qui veulent garder l'été pour eux,
l'empêcher de glisser vers un autre hémisphère,
ce qui ne se peut !

jeudi 5 août 2010

Vacances immobiles 5

Inattendu, ce coup de soleil à la fin d'une journée fraîche et changeante !

L'ombre se dessine avec force sous l'assise assurée,
la grisaille grésille au vent, le bleu perce,
le soleil décidé à découper le pré jaune et vert
nous offre un soir d'été...

Sans s'en douter ?

Vacances immobiles 4

Sous la pluie d'août, le transat fait face.
Son bleu, maintenant plus profond, s'affirme et s'alourdit.
Bleu marine,
marine des bords de terre, des vagues vertes,
des mottes collantes pailletées de petites piques...

Charme de son siège large, offert, en plein vent, en plein champ.
On se croirait, après le grand bol d'impressionnisme bu à Rouen ce jour-même, libre à nouveau de se gorger de plein air.
Joie de laisser vent, lumière et pluie, se jouer de nos pinceaux !

mardi 3 août 2010

Vacances immobiles 3

Aujourd'hui, grand vent sur le pont, la voile se gonfle comme une robe sur une bouche de métro, découvrant l'indécence d'une herbe roussie et rare, comme piétinée, pourrissant au soleil, dégageant couleurs chaudes et odeur légèrement écoeurante.
Pour un peu, la toile claquerait comme une voile, entraînant son esquif.
Mais non, les pieds sont bien rivés au sol.
L'envol n'est pas pour aujourd'hui...

Vacances immobiles 2


Le transat a sa place sur le pont d'un navire.
Il y a eu la pluie, et les feuilles frémissent, comme des voiles.
On avance sans bouger, passager volontaire.
Tout autour est mouvement,
on se sent le point fixe, un peu crispé de peur de s'envoler,
un peu léger et cependant armé.
Le cadre est là pour nous ancrer, la voile bien bordée,
Laissons-nous bercer.

Vacances immobiles 1

Vacance, vous avez dit vacance ?
Ce qu'on appelle vacances s'accompagne d'ordinaire de bagages, de valises, de départs, de retours...
Maisons à ranger, nettoyer, découvrir, retrouver.
Le temps se dissipe dans ces tribulations, et pourtant se décompose en multiples sensations sportives, esthétiques, gustatives... Le temps s'éclate, comme le plongeur, le surfeur, le planchiste, le nageur, l'arpenteur, le dévoreur de kilomètres, le boulimique de musées...

Que dire de vacances au pied de son arbre, dans sa clairière ordinaire et paisible ? La vacance vraie, au sens propre du vide à faire vivre. Pas de valise à faire et à défaire, pas d'inventaire.
Qu'inventer ?
Donner à son regard un tour nouveau sur un objet banal et plein de promesses ?
Le transat planté au milieu de nulle part, désir de sieste, de repos, de longs bains de soleil dans l'odeur du foin fané,
fauteuil précaire de l'été, prêt à se replier à la première averse...

Humble chaise longue offerte à celui qui passe, livre en main, libre de faire une pause dans ce désert tout proche, libre de bâiller, de dormir, de rêver, se souvenir...

Transat sur la plage de mémoire que visitent les vagues humides des souvenirs, voilà le compagnon de mes vacances immobiles.
Pas de doute, nous sommes bien au mois d'août !

mardi 25 mai 2010

Exposition Hôtel de Ville de Rouen

Nous sommes dix à exposer peintures, sculptures et calligraphies, comme autant d'échos aux paroles extraites de l'oeuvre poétique de Léopold Sédar Senghor, nourries du lyrisme spontané hérité de ses ancêtres, et de la littérature française, dont il était un fin connaisseur...
Nathalie Bourgade, Dominique Cassagne, Véronique Chauchat, Adeline Gouarné, Alain Jacomy, Laure Ketfa, Fabienne Mary, Henriette Martineau, Annette Pharamond, Gisèle Tocqueville ont prêté leur concours à cet ensemble, varié par la forme, mais uni par la force d'expression qui s'en dégage.
Cette année, on fête le cinquantenaire des indépendances. Nous autres, à notre toute petite échelle, avons fait, un jour plus ou moins proche, l'expérience de l'arrachement que constitue le fait de s'admettre comme artiste, de s'autoriser à parler et à peindre en son propre nom.
Comme les nouveaux pays auto-proclamés en 1960, nous avons appris qu'il n'y a pas de naissance sans chaos...

vendredi 7 mai 2010

Paroles d'Afrique


ça fait plaisir de se retrouver dans cette ambiance jeune et chaleureuse, un an après...
Les étudiants camerounais nous ont invitées, pour la deuxième fois, à participer à leurs journées culturelles avec une partie des oeuvres qui seront exposées à l'Hôtel de Ville de Rouen, sur le thème : "Paroles d'Afrique", à partir du 20 mai prochain.

Depuis quelques mois, sous l'impulsion d'Evelyne Pèlerin-Ngo Maa, nous nous sommes plongées dans la poésie africaine, celle de Senghor, en particulier. De ce lyrisme empli d'un incroyable, d'un infaillible amour de la vie, ont jailli, comme d'une source, des oeuvres très variées.

Chacune y a puisé des résonances particulières qui s'expriment par des couleurs, des matières, des techniques aussi variées que le sujet est immense : force et fragilité, lumière et brûlure, spiritualité et mystère, percent à travers des oeuvres qui partagent une même exigence d'authenticité.

Abstraction, figuration, peinture, collages, grillages, peu importe : ces images parlent...

Les artistes présentes sur la photo sont : Dominique Cassagne, Fabienne Mary, Annette Pharamond et Adeline Gouarné. Nathalie Bourgade et Laure Ketfa nous regardent par les yeux, l'une de ses personnages lunaires, l'autre de son masque aux phares éblouissants...

jeudi 18 mars 2010

Brisures

Les bribes vibrent
Fibres frileuses

Papiers piqués
Dans les paniers

Bris et débris
Déblayés

Balayés
Pincifiés

Picturés
Pacifiés ?

Rondeurs moka

Temps de labours
Les socs et les lames
Désarment la croûte de terre

Les champs sont mis à nus
Leur carapace fendue
Éclatée morcelée

Paraissent au grand jour
Paressent au soleil
De moelleuses rondeurs

- Moka et chocolat...

vendredi 5 mars 2010

Haïku 1

Conviées à ce spectacle
Les bribes s'échappent
Automne d'un mur

mardi 23 février 2010

Tempête à Sète


Il fallait bien une tempête pour célébrer telles retrouvailles.

Le TGV fait Paris-Sète en quatre heures, entendu
C'est assez long pour traverser la France
Dérisoire pour joindre nos enfances

L'eau a coulé à flots
Dans les canaux des décennies
Depuis que trois amies
Embarquées sur leurs esquifs respectifs
Ont divergé vers d'autres vies
Dans d'autres veines

Loin de St Germain
Loin de la Seine
Avec entrain
Et avec peine

Est-ce St Germain,
Qui sonne encore ?
Ou bien la Seine,
Qui coule encore ?

Au long du port de Sète
Des plages de Sète
Chantés par le poète,

ça peut paraître bête
Peut-être

Trois amies d'alors
Ont déjoué le sort

mardi 26 janvier 2010

Respirales

Que de pelotes pelotonnées !
Fils emberlificotés demandant à se dérouler, se dérouiller, se dévider...
L'hiver les a bien enroulés, ils chuchotent,
Marmottes murmurant mots moelleux,
En attendant mieux !

vendredi 8 janvier 2010

Libation

Une nouvelle année fructueuse et pétillante,
on en sourit d'avance !...

vendredi 1 janvier 2010

Ébauche

Année ébauchée...

2010

Mais que sera l'année nouvelle ?
Mystères et méandres...

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