mardi 3 août 2010

Vacances immobiles 1

Vacance, vous avez dit vacance ?
Ce qu'on appelle vacances s'accompagne d'ordinaire de bagages, de valises, de départs, de retours...
Maisons à ranger, nettoyer, découvrir, retrouver.
Le temps se dissipe dans ces tribulations, et pourtant se décompose en multiples sensations sportives, esthétiques, gustatives... Le temps s'éclate, comme le plongeur, le surfeur, le planchiste, le nageur, l'arpenteur, le dévoreur de kilomètres, le boulimique de musées...

Que dire de vacances au pied de son arbre, dans sa clairière ordinaire et paisible ? La vacance vraie, au sens propre du vide à faire vivre. Pas de valise à faire et à défaire, pas d'inventaire.
Qu'inventer ?
Donner à son regard un tour nouveau sur un objet banal et plein de promesses ?
Le transat planté au milieu de nulle part, désir de sieste, de repos, de longs bains de soleil dans l'odeur du foin fané,
fauteuil précaire de l'été, prêt à se replier à la première averse...

Humble chaise longue offerte à celui qui passe, livre en main, libre de faire une pause dans ce désert tout proche, libre de bâiller, de dormir, de rêver, se souvenir...

Transat sur la plage de mémoire que visitent les vagues humides des souvenirs, voilà le compagnon de mes vacances immobiles.
Pas de doute, nous sommes bien au mois d'août !

Aucun commentaire: