mardi 25 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 24
Redevenus petits comme le soleil d'hiver, nous avons la chance de suivre sa course, de grandir à nouveau, emplis de la lumière croissante...
Fin de ce voyage au coeur de la vie !
lundi 24 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 23
Autour de l'arbre pimpant auquel chacun a donné un peu de soi, se rassemblent les enfants de tous âges décidés à se donner du temps les uns aux autres, à se serrer les coudes, à se compter au bout de cette année de la nuit la plus longue à la nuit la plus longue... Ils ont suivi la courbe du soleil, son ascendance attendue, sa lente décroissance redoutée, et les voilà prêts à allumer le nouveau soleil, à croître avec la nouvelle vie qui se révèle, celle de Jésus, celle de chacun...
dimanche 23 décembre 2007
vendredi 21 décembre 2007
Ma main droite ignore ce que fait ma main gauche
Je m'en lave la main !
Calendrier de l'Avent 20
Pourquoi le sapin, roi des forêts, reçoit-il des couronnes superflues ? Pourquoi le garnit-on de décorations, de feuilles et de fruits artificiels, quand tant d'autres arbres, dans nos pays tempérés, offrent leur élégante nudité à nos regards ? Ces arbres nus se révèlent, d'ailleurs, être d'excellents dessinateurs, découpant ombres et lumières avec une précision aigüe sur l'herbe blanchie par le givre ? Dans les nuits glaciales où brillent la lune, leur ramure se découpe avec une netteté saisissante sur la façade pâlie des maisons...
M'interrogeant sur les mutations du verbe "Enguirlander", je viens d'ouvrir le Littré pour y découvrir ce joli sens figuré : "Circonvenir quelqu'un par de belles paroles". Notre sapin trop sapé est-il circonvenu par nos décorations, et sapé de ce fait dans ses fondements créatifs ?
Il laisse à l'arbre nu dans la nuit froide, réplique de l'enfant nu dans la mangeoire, cette seule ressource : créer.
jeudi 20 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 19
Le père Noël, s'il existe, ne se pose-t-il pas de questions ?
Les hommes ne peuvent-ils pas le laisser seul dans son repère nordique, tranquille pour préparer la fête dans l'obscurité de son atelier ?
Non, il leur faut l'incarner maladroitement, le multiplier en chair et en os aux quatre coins des rues, le suspendre, figuré par des mannequins de chiffons, aux toits et aux fenêtres des maisons, le posséder, le manipuler, et, se faisant, étouffer ce qui fait sa beauté : sa furtive apparition entre ciel et terre, entre rêve et réel, entre enfance et maturité !
Infantilisme, contraire exact de l'esprit d'enfance...
mardi 18 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 18
lundi 17 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 16
dimanche 16 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 15
vendredi 14 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 14
Calendrier de l'Avent 13
jeudi 13 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 12
mardi 11 décembre 2007
Amitié
À moitié chemin, mi-chemin, loin des bases, amarres larguées, retentit un cri doux, venu des fonds marins de mémoire... Des noms amis, des voix montant de si loin, des timbres vibrant d'une autre vie, laissée là-bas sans fond, m'appellent... Sirènes à la surface, renouant la chaîne des années défilées décousues, ornant et brodant les jours dépareillés, me retrouvent des amies de classe, non revues depuis la 4ème ou la 3ème !
Cadeau d'amitié oubliée : les vieilles enfants se retrouvent un beau jour, et trente années s'effacent. Nos vies, voies séparées. Rencontre, voix retrouvées...
Calendrier de l'Avent 10
dimanche 9 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 8
samedi 8 décembre 2007
Calendrier de l'Avent 7
vendredi 7 décembre 2007
calendrier de l'Avent 6
jeudi 6 décembre 2007
Le Temps de l'Homme
Ce titre prometteur sert d'enseigne à un salon de coiffure et barbier qui s'est ouvert il y a quelques mois à Ferrières en Bray, juste au-dessus de la voie ferrée, en face du château à tourelles...
Karine Gaurat m'y a invitée à exposer une vingtaine de tableaux, et cela m'a amenée à refléchir aux rapports entre chevelure et peinture :
Oui, la force qui me pousse à peindre ressemble bien à celle, inlassable et silencieuse, qui force nos cheveux à pousser, pousser, quoi que nous fassions. Ils nous échappent, se développent à l'extérieur de nous, se nourrissant pourtant dans notre corps, puisant dans nos ressources, trahissant nos humeurs, nos mutations.
Nôtres et autres à la fois, ces cheveux vivent comme des pulsions à qui nous accordons une plus ou moins grande part de liberté, irruption sauvage que nous canalisons vaille que vaille, que nous maquillons, soignons, taillons, lissons, bouclons, selon l'image à laquelle nous voudrions coller.
N'en est-il pas de même de cet élan qui s'exprime sur la toile ou le papier, jaillissant de moi, nourri de mes sentiments et de mes souvenirs, de ce qui s'offre à moi, primordial et pourtant si longtemps retenu ?
Horaires d'ouverture : jeudi, vendredi, samedi, dimanche, lundi, 9h30-12h30 et 14h-18h et plus sur rendez-vous au 02 35 09 62 77 ou 06 15 97 70 56
calendrier de l'Avent 5
mercredi 5 décembre 2007
mardi 4 décembre 2007
lundi 3 décembre 2007
dimanche 2 décembre 2007
calendrier de l'Avent 1
À ceux qui ne veulent plus fêter Noël, explorons les sources de la fête...
Par une journée sans lumière, animée par le souffle continuel d'un vent lassant, éclaboussée d'une pluie infatigable, s'ouvre le temps de l'Avent, son besoin de lumières, de couleurs, de chants, de remue-ménage pour ne pas s'endormir dans ces jours les plus courts...
À la recherche du sens de Noël depuis des années, dans différentes directions, je me propose de publier, jour après jour jusqu'au 25 décembre, des pages de ce carnet de Noël qui contient les images de cette exploration...
vendredi 30 novembre 2007
Vouloir d'achat
Nous arrivons au mois de décembre, à la période de Noël qui, dans ma campagne, voit se développer depuis quelques années une débauche de décors kitsches à base de guirlandes électriques qui nous dessinent des paysages disneyiens à souhait, plus ou moins réussis.... On dirait qu'une compétition s'installe, d'une maison à l'autre, à celui qui en mettra le plus. La quantité compte ici, en effet...
On se croirait dans un feuilleton américain de bas de gamme !
La nuit dévorante en ces jours de décembre inquiète comme la réalité que tous fuient devant l'écran de télévision qui projette l'illusion d'un monde pailleté et clignotant. Les jardins endimanchés en ces temps de Noël deviennent la projection des décors de télé, et ça rassure, ça rassure...
Pouvoir d'achat ? Ces mètres de guirlandes, ces kilos de wateurs, sont-ils d'indispensables écrans entre la splendeur de la nuit et nos esprits en quête de lumière ?
Les réponses SMS toutes faites que propose NRJ à toute heure du jour contre un euro cinquante, sont-elles bien utiles ? Cette radio a-t-elle si bien fait son travail que ses auditeurs ne sont même plus capables de trouver eux-mêmes une réponse aux messages qu'ils reçoivent?
Qui parlera du pouvoir de non-achat, du pouvoir de bon achat, du vouloir d'achat ?
jeudi 29 novembre 2007
Femme au foyer
Matin sombre fin novembre.
Une étincelle brûle en moi, arrachée à la nuit, au rêve fort qui me poursuit, m'éclaire...
De mon foyer les enfants sont partis, et, dans les cheminées, des braises fatiguées, grises, demandent à s'éteindre... Brindilles, picotements, soufflets les font rougir paresseusement. Longs moments tête-à-tête pour les forcer à réagir, à rejaillir, à pétiller et à flamber ! lorsqu'elles se tordent enfin, lumineuses, ne pas les oublier, ces capricieuses, il leur faut grignoter et croquer sans arrêt...
La cour traversée, - je suis entre deux feux-, le poêle de l'atelier m'offre sans fard ses cendres. Si légères qu'elles semblent sans matière, fuyantes comme les souvenirs dont on fait deuil sans y penser. Tout est à refaire chaque matin, rite suranné : papiers, brindilles, bûches, étincelles, et, selon les jours, crépitement immédiat ou fumeux démarrage, léger embrasement ou poussif étouffement... Tiens, c'est comme mon travail !
Flammes, âmes toujours avides, nous sommes en commerce : bons soins contre chaleur, lumière, et vos musiques silencieuses...
dimanche 25 novembre 2007
Fouillons
Coeur d'automne
lundi 12 novembre 2007
Pierres poreuses
vendredi 26 octobre 2007
Paternité
Le petit va grandir en quêtant le regard de son père, cherchant sa vérité dans sa sévérité, cherchant à l'imiter, à mériter son amitié. Le père s'inquiète de cette quête qui le repousse vers le passé. Peur de périr, visage vieux, et de céder, de décéder, de ne plus décider...
Le père a peur de perdre
La face
Et la place.
La barricade,
La pauvre palissade,
Se dresse entre eux.
Étanche écran du temps
Perdu.
Le père dut se défendre au plus profond des certitudes.
Le fils dut s'affirmer par l'insolence des attitudes.
La ressemblance est à couteaux tirés,
Et la reconnaissance est à rideaux fermés.
Pas de passage,
Point de pas sages
De l'un à l'autre.
L'infini face-à-face et ça casse,
Débris sans bruit,
Maux à maux épelés
En tant d'années,
Temps d'années comptées,
Condamnées.
Damnés cons !
lundi 15 octobre 2007
Frou-frou de fleurs
Des fleurs
Ouvertes découvertes
Offertes
À nos regards
À nos hasards
Frissonnées chiffonnantes
Froissées ou foisonnantes
Frôlées
Défraîchies et sans fard
Au hasard
Des caresses qui fouettent
Et loin de se cacher
Si faiblement penchées
Dépuillent leurs pétales
Fripés
Avec cette impudeur
Sous nos regards
Dépérissent et se meurent
Les fleurs
Mot d'adieu
Elle venait à peine de quitter un lieu qu'elle aimait pour une nouvelle vie qu'elle redoutait. Déplacement accepté, admis, tout juste. Subi, un peu.
Quelques jours de cette vie nouvelle, et le passé l'appelle, cruel : décès subit de la mère vieille, mais... c'est comme ça... on ne s'y attend pas... il n'y a pas eu d'adieu...
Rangement des affaires, tri douloureux des vieilles choses, souvenirs souterrains mis au jour...
Flux.
Des papiers entassés se détache un mot d'adieu inattendu, qui en dit plus que tout : une coupure de journal, soigneusement découpée, soulignée et collée, comme par un écolier. C'est l'annonce d'un reportage télévisé sur la ville où sa fille s'installe au moment-même où la mère se sent si lasse et faible... Une image de ce Sud-Ouest de la France, si lointain qu'elle ne le verra jamais. Mais où elle l'a suivie, pourtant. La preuve...
dimanche 14 octobre 2007
Maternité nous crée
Laure Ketfa me demande de présenter ses toiles tissées dans l'expérience, banale et toujours unique, de la maternité. Elles sont nourries de cette vie nouvelle qui s'est incorporée à la sienne, et l'a décuplée. Avec le bébé qui croît en elle, puis hors d'elle, sa vie se développe dans un nouveau temps et un nouvel espace, l'appelant vers l'inconnu, vers l'origine et ses mystères, vers l'avenir et ses questions. À ces interrogations immenses, Laure ose répondre à sa façon bien à elle, force et fragilité mêlées, matériaux collectés et collés, dessin maîtrisé, couleurs libérées, peinture intense qui nous invite à la poésie. On ne refuse pas une telle invitation !
Tête penchée sur les pensées poussées
Sur les pensées passées, l'oeil est passé
De l'une à l'autre. La mère s'efface
Et prend sa place l'enfant fouillant.
L'enfant fait face.
Fracas du temps fondu...
Dessine-moi, disait-elle sans trêve,
Dessine-moi l'oiseau si haut
L'oiseau des airs
Et chante-moi l'air des oiseaux.
Silence...
Où sont les mots ?
Les mots moutons
En troupeaux piétinent ma planète...
Dessine-moi plutôt
Le mouton que voilà
Son blanc silence
Et sa présence.
Destine-moi !
Voilà les mots en moi appelés par la douceur de ces tableaux aux couleurs fortes. Un arrachement vers le bonheur.
jeudi 11 octobre 2007
Nid vide
Promenées, chahutées, les vies bringuebalées, existences en instance, évidences cassées Le vide se vit se voit vite dit se dévide le fil blanc fils et filles fragiles décousus de nous venus d'où
Le nid laissé berceau bercail
Le nid laissé vide là-bas dans la maison debout vide
Filetée d'araignées longues à défiler dévidant leurs pelotes idiotes sans se lasser du cliquetis sans bruit de leurs aiguilles lisses
Le nid vide en ses pierres posées loin
Attend
Entend
Les bruits oubliés
Les sons susurrés
Nous en allés
L'inouï de l'oubli
mardi 9 octobre 2007
Maternité
Nous fait ancrer
Encrer
Créant
Le nouveau-né créant
En nous
Criant
En nous
Riant
De nous
Poussant
Pour nous
Vivant, ô vivant !
Croissant
Vers nous
Croyant
En nous
Confiant
En tous
Buvant, ô buvant !
Tout aimant
Ou dormant
Ou hurlant
Étonnant
Et
Serrant, ô serrant !
Maternité nous crée
Réveil matin
A croire que ce matin, Dieu opéra !
lundi 8 octobre 2007
Pire en doutant
Pire de penser en doutant que
Dire que penser c'est somme toute
Pire que danser
Dire que pousser c'est tout comme
Penser sans s'en douter
Assoupi dans un somme
Sans même songer
Pire en doutant c'est de
Taire en passant les mots poussés
Passés tout en pensant tout en dansant
Les mots tassés sans s'en douter
Mise en pièces
Du lourd rouleau de tissu chamarré, le morceau arraché, la pièce, peut prendre liberté de tourner à la veste, à la jupe, au corsage, de prendre corps en un mot, et forme... Le tranchant des ciseaux, le piquant des aiguilles, le chatouillement du fil et la brûlure du fer tranchent et piquent, chatouillent et brûlent la trame qui prend vie sous ces coups, pour draper et couvrir, réchauffer, adoucir.... habiller !
Quand l'auteur s'autorise à tailler de sa plume dans l'infini ramage des conversations, des discussions, des affirmations, des dénégations, des contradictions, il trace un cadre de silence tout autour des répliques et tranche à vif dans le travail des bouches. De quel droit arrache-t-il les propos tenus, les ragots répandus, les sentiments déçus, à la trame des paroles enchaînées sur le métier des langues ? Les agencer comme les pièces d'un puzzle, les mettre en jeu, les mettre en joue, les mettre en pièces, dérision ? Décision plutôt, de les conduire ailleurs, hors d'atteinte du temps, choisies, belles, épousées. Tant pis pour leurs défauts !
Et dans la masse d'argent, qui taille et tranche pour mettre en pièces la monnaie qui nous plombe de son impondérable poids ? Qui nous pourvoie de ces petites pièces tintantes et brillantes, comme des jouets qu'on lance et roule, de ces soyeux papiers que l'on peut chiffonner comme si on s'en fichait ? Et ces cartes magiques ouvrant les coffre-forts ? Mise en pièces, la masse de la richesse nous appartient par bribes et par breloques, par bricoles et broutilles... Elles brillent !
Sur le front, prêtes à dépecer l'adversaire, pointent les pièces d'artillerie. Qui donc entaille et détaille la force de frappe, le front de feu, la ligne lisse ciselée de canons inégaux, spécialisés dans tel ou tel tir ? Ces failles, ces faiblesses, ces fissures font face .
Celui qui met en pièces nous tient à sa portée !
vendredi 5 octobre 2007
Beau sujet pour Sophocle
Jouer à casse-casse
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