mardi 31 août 2010
lundi 30 août 2010
Vacances immobiles 27
Vacances immobiles 26
samedi 28 août 2010
Vacances immobiles 24
jeudi 26 août 2010
Vacances immobiles 23
Le transat serait-il soluble dans l'eau ?
Par un temps tropical, des trombes d'eau tiède s'abattent sur lui, il m'apparaît luisant et lourd.
Sur ma feuille détrempée, mon aquarelle que la pluie suffit à diluer généreusement m'en laisse cette trace évanescente...
... Envers surprenant de sa présence appesantie par l'eau.
Tristes Tropiques en Normandie ?
Par un temps tropical, des trombes d'eau tiède s'abattent sur lui, il m'apparaît luisant et lourd.
Sur ma feuille détrempée, mon aquarelle que la pluie suffit à diluer généreusement m'en laisse cette trace évanescente...
... Envers surprenant de sa présence appesantie par l'eau.
Tristes Tropiques en Normandie ?
mercredi 25 août 2010
mardi 24 août 2010
Vacances immobiles 21
Un grand coup de soleil du soir troue de chaleur l'incessant frémissement des herbes et des feuilles,
chahut marin.
Le transat simplement offert invite au voyage : les yeux fermés, blottie dans son creux, heureuse de ce réchauffement soudain, me voilà transportée au bord de la mer, au coeur de mes anciens étés,
ou bien dans les montagnes,
quelque part dans un obscur pli de mémoire...
chahut marin.
Le transat simplement offert invite au voyage : les yeux fermés, blottie dans son creux, heureuse de ce réchauffement soudain, me voilà transportée au bord de la mer, au coeur de mes anciens étés,
ou bien dans les montagnes,
quelque part dans un obscur pli de mémoire...
lundi 23 août 2010
Vacances immobiles 20
Vacances immobiles 19
Il faut toujours une exception pour confirmer la règle, nous disait-on en classe de grammaire.
Je n'ai jamais compris ce que cela voulait dire.
J'applique quand même bêtement ce vieux précepte.
Aujourd'hui, donc, l'heure du transat sonna dans le train Paris-Gisors.
A la toile bleue à laquelle je m'étais habituée, tout simplement tendue sur quelques bouts de bois, fit place un velours de même couleur, coulé dans un moule de plastique.
Différence de taille avec mon sujet habituel : au lieu de trôner seul dans sa clairière, celui-là s'alignait gentiment dans des rangées ordonnées et vides ; marche par deux, marche par trois, face-à-face, dos-à-dos. Il y a du militaire dans son uniforme comme dans sa position.
Immobile et pourtant en marche. Insensible au paysage qui défile.
Aujourd'hui vide et demain convoité par quantité de voyageurs impatients,
il ne s'étonne de rien.
Je n'ai jamais compris ce que cela voulait dire.
J'applique quand même bêtement ce vieux précepte.
Aujourd'hui, donc, l'heure du transat sonna dans le train Paris-Gisors.
A la toile bleue à laquelle je m'étais habituée, tout simplement tendue sur quelques bouts de bois, fit place un velours de même couleur, coulé dans un moule de plastique.
Différence de taille avec mon sujet habituel : au lieu de trôner seul dans sa clairière, celui-là s'alignait gentiment dans des rangées ordonnées et vides ; marche par deux, marche par trois, face-à-face, dos-à-dos. Il y a du militaire dans son uniforme comme dans sa position.
Immobile et pourtant en marche. Insensible au paysage qui défile.
Aujourd'hui vide et demain convoité par quantité de voyageurs impatients,
il ne s'étonne de rien.
samedi 21 août 2010
Vacances immobiles 18
mardi 17 août 2010
Vacances immobiles 17
dimanche 15 août 2010
Vacances immobiles 15
samedi 14 août 2010
Vacances immobiles 14
Vacances immobiles 13
Face à face...
A mi-distance de la table à dessin posée dans la clairière comme un appui solide, et de la sombre forêt que percent de rares trouées, le transat vit sa vie...
Dos tourné au rideau d'arbres, il s'offre tranquillement à la lumière de l'espace dégagé, déblayé, vide.
Il n'attend rien, semble-t-il.
Disponible, si possible, dit sa toile creusée.
Prêt à poser, à causer, à meubler, va !
Quand ?
A mi-distance de la table à dessin posée dans la clairière comme un appui solide, et de la sombre forêt que percent de rares trouées, le transat vit sa vie...
Dos tourné au rideau d'arbres, il s'offre tranquillement à la lumière de l'espace dégagé, déblayé, vide.
Il n'attend rien, semble-t-il.
Disponible, si possible, dit sa toile creusée.
Prêt à poser, à causer, à meubler, va !
Quand ?
jeudi 12 août 2010
Vacances immobiles 12
mercredi 11 août 2010
Vacances immobiles 11
Vacances immobiles 10
lundi 9 août 2010
dimanche 8 août 2010
Vacances immobiles 8
Aujourd'hui, foule à Roissy, foule aux Puces de St Ouen, foule à la gare du Nord...
Gens marchant, attendant, flânant, courant, traînant bagages, enfants, infirmes.
Femmes aux bras nus, aux jambes nues, côtoyant des femmes cachées, enfermées dans d'épais draps noirs, dérobées sous leur robe en forme de sacs... Curieuse promiscuité !
Voyage près et loin à la fois, pour moi : regard sur les départs, sur les retours, sur les points morts ; j'effleure les flux du mois d'août, avant de retrouver, fidèle, le transat transi dans la clairière.
Il n'a pas bougé, toujours vacant, toujours patient, heureux d'être au soleil, ce soir, un soir pour bain de soleil.
Autour de lui, les ombres défilent, comme le souvenir des passagers frôlés...
Gens marchant, attendant, flânant, courant, traînant bagages, enfants, infirmes.
Femmes aux bras nus, aux jambes nues, côtoyant des femmes cachées, enfermées dans d'épais draps noirs, dérobées sous leur robe en forme de sacs... Curieuse promiscuité !
Voyage près et loin à la fois, pour moi : regard sur les départs, sur les retours, sur les points morts ; j'effleure les flux du mois d'août, avant de retrouver, fidèle, le transat transi dans la clairière.
Il n'a pas bougé, toujours vacant, toujours patient, heureux d'être au soleil, ce soir, un soir pour bain de soleil.
Autour de lui, les ombres défilent, comme le souvenir des passagers frôlés...
samedi 7 août 2010
Vacances immobiles 7
vendredi 6 août 2010
Vacances immobiles 6
Temps changeant, pour ne pas changer...
Alors, changer de couleur, pourquoi pas ?
La robe bleue rougit, de froid peut-être,
ou de timidité d'être tant regardée ?
De camper dans ce champ vert jauni, aussi, sans doute.
Paresse, banalité, manque d'exotisme,
et le frisson du froid qui vient, feuilletant les arbres,
sussurer que l'été, déjà bien avancé, perd des plumes et des minutes de jour,
chaque jour.
Le drapeau rouge dit la révolte de ceux qui veulent garder l'été pour eux,
l'empêcher de glisser vers un autre hémisphère,
ce qui ne se peut !
Alors, changer de couleur, pourquoi pas ?
La robe bleue rougit, de froid peut-être,
ou de timidité d'être tant regardée ?
De camper dans ce champ vert jauni, aussi, sans doute.
Paresse, banalité, manque d'exotisme,
et le frisson du froid qui vient, feuilletant les arbres,
sussurer que l'été, déjà bien avancé, perd des plumes et des minutes de jour,
chaque jour.
Le drapeau rouge dit la révolte de ceux qui veulent garder l'été pour eux,
l'empêcher de glisser vers un autre hémisphère,
ce qui ne se peut !
jeudi 5 août 2010
Vacances immobiles 5
Vacances immobiles 4
Sous la pluie d'août, le transat fait face.
Son bleu, maintenant plus profond, s'affirme et s'alourdit.
Bleu marine,
marine des bords de terre, des vagues vertes,
des mottes collantes pailletées de petites piques...
Charme de son siège large, offert, en plein vent, en plein champ.
On se croirait, après le grand bol d'impressionnisme bu à Rouen ce jour-même, libre à nouveau de se gorger de plein air.
Joie de laisser vent, lumière et pluie, se jouer de nos pinceaux !
Son bleu, maintenant plus profond, s'affirme et s'alourdit.
Bleu marine,
marine des bords de terre, des vagues vertes,
des mottes collantes pailletées de petites piques...
Charme de son siège large, offert, en plein vent, en plein champ.
On se croirait, après le grand bol d'impressionnisme bu à Rouen ce jour-même, libre à nouveau de se gorger de plein air.
Joie de laisser vent, lumière et pluie, se jouer de nos pinceaux !
mardi 3 août 2010
Vacances immobiles 3
Aujourd'hui, grand vent sur le pont, la voile se gonfle comme une robe sur une bouche de métro, découvrant l'indécence d'une herbe roussie et rare, comme piétinée, pourrissant au soleil, dégageant couleurs chaudes et odeur légèrement écoeurante.
Pour un peu, la toile claquerait comme une voile, entraînant son esquif.
Mais non, les pieds sont bien rivés au sol.
L'envol n'est pas pour aujourd'hui...
Pour un peu, la toile claquerait comme une voile, entraînant son esquif.
Mais non, les pieds sont bien rivés au sol.
L'envol n'est pas pour aujourd'hui...
Vacances immobiles 2
Le transat a sa place sur le pont d'un navire.
Il y a eu la pluie, et les feuilles frémissent, comme des voiles.
On avance sans bouger, passager volontaire.
Tout autour est mouvement,
on se sent le point fixe, un peu crispé de peur de s'envoler,
un peu léger et cependant armé.
Le cadre est là pour nous ancrer, la voile bien bordée,
Laissons-nous bercer.
Vacances immobiles 1
Vacance, vous avez dit vacance ?
Ce qu'on appelle vacances s'accompagne d'ordinaire de bagages, de valises, de départs, de retours...
Maisons à ranger, nettoyer, découvrir, retrouver.
Le temps se dissipe dans ces tribulations, et pourtant se décompose en multiples sensations sportives, esthétiques, gustatives... Le temps s'éclate, comme le plongeur, le surfeur, le planchiste, le nageur, l'arpenteur, le dévoreur de kilomètres, le boulimique de musées...
Que dire de vacances au pied de son arbre, dans sa clairière ordinaire et paisible ? La vacance vraie, au sens propre du vide à faire vivre. Pas de valise à faire et à défaire, pas d'inventaire.
Qu'inventer ?
Donner à son regard un tour nouveau sur un objet banal et plein de promesses ?
Le transat planté au milieu de nulle part, désir de sieste, de repos, de longs bains de soleil dans l'odeur du foin fané,
fauteuil précaire de l'été, prêt à se replier à la première averse...
Humble chaise longue offerte à celui qui passe, livre en main, libre de faire une pause dans ce désert tout proche, libre de bâiller, de dormir, de rêver, se souvenir...
Transat sur la plage de mémoire que visitent les vagues humides des souvenirs, voilà le compagnon de mes vacances immobiles.
Pas de doute, nous sommes bien au mois d'août !
Ce qu'on appelle vacances s'accompagne d'ordinaire de bagages, de valises, de départs, de retours...
Maisons à ranger, nettoyer, découvrir, retrouver.
Le temps se dissipe dans ces tribulations, et pourtant se décompose en multiples sensations sportives, esthétiques, gustatives... Le temps s'éclate, comme le plongeur, le surfeur, le planchiste, le nageur, l'arpenteur, le dévoreur de kilomètres, le boulimique de musées...
Que dire de vacances au pied de son arbre, dans sa clairière ordinaire et paisible ? La vacance vraie, au sens propre du vide à faire vivre. Pas de valise à faire et à défaire, pas d'inventaire.
Qu'inventer ?
Donner à son regard un tour nouveau sur un objet banal et plein de promesses ?
Le transat planté au milieu de nulle part, désir de sieste, de repos, de longs bains de soleil dans l'odeur du foin fané,
fauteuil précaire de l'été, prêt à se replier à la première averse...
Humble chaise longue offerte à celui qui passe, livre en main, libre de faire une pause dans ce désert tout proche, libre de bâiller, de dormir, de rêver, se souvenir...
Transat sur la plage de mémoire que visitent les vagues humides des souvenirs, voilà le compagnon de mes vacances immobiles.
Pas de doute, nous sommes bien au mois d'août !
Inscription à :
Articles (Atom)
Archives du blog
-
▼
2010
(46)
-
▼
août
(28)
- Vacances immobiles 28
- Vacances immobiles 27
- Vacances immobiles 26
- Vacances immobiles 25
- Vacances immobiles 24
- Vacances immobiles 23
- Vacances immobiles 22
- Vacances immobiles 21
- Vacances immobiles 20
- Vacances immobiles 19
- Vacances immobiles 18
- Vacances immobiles 17
- Vacances immobiles 16
- Vacances immobiles 15
- Vacances immobiles 14
- Vacances immobiles 13
- Vacances immobiles 12
- Vacances immobiles 11
- Vacances immobiles 10
- Vacances immobiles 9
- Vacances immobiles 8
- Vacances immobiles 7
- Vacances immobiles 6
- Vacances immobiles 5
- Vacances immobiles 4
- Vacances immobiles 3
- Vacances immobiles 2
- Vacances immobiles 1
-
▼
août
(28)